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Bobby Chalard / Ça ne m’intéresse pas les histoires vraies / Othello / Rencontre

Vendredi 23 janvier à 19h30, rencontre avec Bobby Charlard

Les personnages de Bobby Chalard tentent de réparer le monde avec leurs larmes. Pas facile, surtout quand le monde et ses règles changent sans prévenir.
C’est une histoire d’amour, au bord de la mer, qui pourrait être idyllique si ses héros n’étaient pas empêchés de se rejoindre parce que le soleil ne se couchait plus et que le train ne roulait plus
Lécrivain et Lamoureux forment un duo un peu peu beckettien qui tente d’élargir son espace imaginaire (et le nôtre) en explorant l’horizon coin après coin.
C’est un livre qui parle de ce qui reste quand le monde ne tourne plus dans le bon sens, et de ce qu’on invente alors de l’amour, de l’amitié, de l’enfance, des souvenirs…
Premier roman singulier, ciblé, percutant, qui a du corps et des sentiments à revendre, réactivant les mondes parallèles dignes d’un Quentin Leclerc, d’un Gabriel Gautier, ou d’un Jacques Sternberg, tout en fondant un mythe et un tragique implacables.

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Charlène Dinhut / Plak / Editions Quartett / Rencontre

Mercredi 21 janvier à 19h30, rencontre avec Charlène Dinhut animée par Jeanne Bacharrach.

« Plak » de Charlène Dinhut plonge dans un univers souterrain envoûtant où un peuple de femmes vit dans les égouts, sous la surface du monde. Dans cette obscurité habitée de sons, de rires et de mystères, Lampe, Caille et Stine — trois figures parmi d’autres — évoluent entre chasse aux cerfs égarés, apprentissage de l’écriture et désirs enfouis. Ce récit aux accents d’épopée fragmentée explore les frontières entre haut et bas, entre oppression et liberté, dans une langue phonographique et sensorielle qui fait de chaque mot une décision, chaque geste une révolution.

Charlène Dinhut signe un mythe contemporain où les corps grotesques, mutants et jouissants d’un peuple invisible tissent le texte même du monde.

EXTRAIT

Elles s’ennuient et elles lisent beaucoup, elles lisent tout ce qui leur vient. Elles parlent peu, sauf lors des battues des gros animaux égarés dans les souterrains, les cerfs et sangliers. Le son à la gorge leur est venu de la nécessité de se repérer les unes et les autres dans les tunnels emmêlés, les cavernes de béton, dans les puits aux échelles en fer, pour échanger au sujet du lieu vers lequel court l’animal traqué, au sujet de la voie qu’il  prend, de là où il croit s’échapper. La bête fait du bruit, halète dans l’humidité, fait claquer ses sabots au sol. Tous ces bruits résonnent hardiment dans les réseaux souterrains, les sons viennent de toutes parts aux oreilles des chasseresses. Plak. Plak. Plak-plak. Ces bruits aux milles répercussions sur les murs n’indiquent rien de la géographie en cours. Alors il a fallu qu’elles, elles sachent crier, mais sans écho.
Charlène Dinhut

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Salomé Botella / Pas si tant / Editions de l’Ogre / Rencontre

Mardi 13 janvier à 19h30, rencontre avec Salomé Botella animée par Camille Bordenet

On plante, on bêche,

on fait des tas, on fend une bûche,

on roule une pâte.

Salomé Botella rassemble ces gestes du quotidien, ces souvenirs de l’enfance, et dresse le portrait de son adolescence rurale dans un premier roman lucide et tendre, à la forme brève, empreint de l’oralité chère à la campagne où elle grandit. 

Pas si tant, c’est l’histoire universelle d’une enfance qu’on quitte, avec ses images, ses lieux et ses personnages. C’est surtout la voix d’une génération, qu’on ne lit pas souvent, qui porte les traces d’histoires et de gestes transmis, et qui s’attarde à mettre en récit ces espaces, leurs façons de dire et leurs façons de faire.

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« Ils (les paysans) n’ont d’autres choix que de reprendre à leur compte la définition (dans sa

version la moins défavorable) qui leur est imposée ou de se définir en réaction

contre elle » – Nina Ferrer Gleize, L’Agriculture comme écriture

La représentation de la ruralité est parfois prise dans une simplification constante : de l’archétype du vide et de l’ennui, à celui du « beauf », du rustre, en passant nécessairement par l’agriculture, avec tous les fantasmes qui s’y rapportent. La littérature elle-même peine à s’en défaire. Comme s’il manquait à la campagne des imaginaires alternatifs qui permettraient à ceux qui y vivent ou qui en viennent de se retrouver dans des récits qui sont les leurs.

Le tableau de Rosa Bonheur, Jeune taureau sautant la barrière, que l’on retrouve en couverture du livre, ne dit pas autre chose. Cette image qui reflète la liberté avec laquelle la peintre traite son sujet contraste avec l’imagerie du XIXe siècle, qui, en figurant la paysannerie dans l’effort, semble réduire la ruralité au travail de la terre.

Salomé Botella :

Née en 2001 et originaire de la Creuse, Salomé Botella est diplômée des Beaux-Arts de Paris, elle est lauréate du Prix agnès b. des Amis des Beaux-Arts de Paris 2025. Elle se consacre principalement à la sculpture et à l’écriture, Pas si tant est son premier roman.

Son œuvre fait appel à un imaginaire rural dans lequel l’artisanat, le travail de la terre et la matière occupent une place particulière.

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Guillaume Meurice & Sandrine Deloffre / La contre-révolte sans précédent / Dargaud + Agathe Halais / Miroir aux amulettes / Les Requins Marteaux / Signatures

Mercredi 17 décembre à 19h30

La contre-révolte sans précédent

Après avoir aboli les rapports de domination des humains sur les animaux, Didier et sa bande pensaient vivre sereinement, loin des hommes et de leurs fichus abattoirs. C’était sans compter sur Titi, la punaise de lit qui les avait pourtant aidés à remporter leur révolte sans précédent ! Profitant de la confusion générale, Titi et son armée ont installé une tyrannie mondiale, acheté les organes de presse à la gloire du tityran et imposé un rythme de travail insoutenable. Glorifiés dans les écoles, le tityran réécrit l’Histoire et ne souffre aucune critique. Une situation intolérable pour les révoltés qui montent une action de résistance.

Avec La contre-révolte sans précédent, Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre continuent d’explorer l’actualité et les travers de notre époque dans un album satirique et plein d’humour, sans jamais omettre leur tendresse pour les animaux. Un album à lire dès douze ans.

Miroir aux amulettes

Les sœurs jumelles Tabatha et Tamara vivent sous la bienveillance de leur grand-mère et de leurs trois autres sœurs au rythme de rituels bien ordonnés. Dans cet antre pittoresque, les croyances tiennent une place essentielle et les soirs de pleine lune sont idéals pour convoquer un fantôme en dégustant des ortolans.
Ces générations de femmes se transmettent des savoirs et des expériences qui oscillent entre ésotérisme et fantaisie. Parfois, la cruauté enfantine s’invite à la douceur familiale, tel un cheveu sur la soupe, et donne ainsi à ce foyer des allures intemporelles et étrangement communes.
Tabatha et Tamara ont une place à part, fusionnelles et inséparables, elles se reflètent l’une dans l’autre et peuvent se révéler exclusives. Un jour, elles partent seules à la foire du village…la boule de cristal d’une voyante leur révèle une vision ambigüe qui leur promet un étrange destin…

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Alexandra Duprez / A. Duprez / Chose commune / Lancement

Vendredi 12 décembre à 19h30

Tout est signe chez Alexandra Duprez. Ses œuvres énigmatiques sont des récits merveilleux, rêvés, fabriqués — parfois même collés — où des fragments de vie glissent vers l’abstraction. Le travail d’Alexandra Duprez déborde : de la toile, de la couverture de livre qu’elle recouvre, du carton qu’elle récupère, mais aussi de ce que l’on peut saisir de son œuvre. Multiple, son travail est pourtant uni par un lien secret et presque silencieux. Dans un univers unique, elle tisse un monde merveilleux où chiens, chevaux et serpents côtoient les humains. Déconstruits et en mutation, ces êtres, représentés par des jambes, des mains ou des yeux, apparaissent comme des points de conscience impénétrables. Cette première monographie rassemble plus d’une centaine d’œuvres choisies parmi une production foisonnante. Un texte de Sophie Kaplan, directrice du Centre d’art La Criée (Rennes), ouvre le livre, tandis qu’un entretien entre Alexandra Duprez et Cécile Poimbœuf-Koizumi (Chose Commune), accompagné de photos d’atelier à Douarnenez, en rythme la lecture.

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Robin Lopvet / Böner / Lancement

Jeudi 11 décembre à 19h

Dans Böner, l’artiste détourne des images de banque d’images montrant des couples heureux tenant leur bébé, en remplaçant ces derniers par des sandwiches grâce à l’IA. Ce décalage absurde révèle la vacuité et la standardisation des représentations du bonheur : sourire, tendresse et intimité deviennent interchangeables et presque consommables. Le projet interroge ainsi notre rapport à la satisfaction, au désir et à la consommation d’images dans la culture contemporaine.

Le livre, entièrement visuel, se complète d’une publication théorique distincte, qui explore uniquement par le texte les enjeux de l’IA et de la fabrication du réel visuel, offrant un contrepoint réflexif au geste plastique. Ensemble, ces deux ouvrages composent une méditation critique sur la manière dont le bonheur et les émotions sont représentés et consommés aujourd’hui.

Ça parle de malbouffe visuelle, pas de Kebab.

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Nikolas Sarcozy / pcpc Bruno Gaccio / Le Temps béni des vérités / Massot éditions / Lancement

Mercredi 10 décembre à 19h30

Lancement du livre pastiche de Bruno Gaccio : Le Temps béni des Vérités (en présence de l’auteur)

🖋️Bruno Gaccio se met dans la peau de Sarkozy et raconte tout, comme il le faisait quand il écrivait les textes des Guignols de l’Info

🫥 Ce livre pastiche a été écrit en parallèle du Journal d’un prisonnier de Nicolas Sarkozy et sortira le même jour

🎉 Venez fêter la sortie autour d’un verre 🍷à partir de 19h30 à la librairie Le Monte-en-l’air – Paris 20ème

✅ Le Temps béni des Vérités – Bruno Gaccio 200 pages – 15€90
Tous les droits d’auteur sont reversés à la AFVT association française des victimes du terrorisme et en aide aux victimes et descendants de victimes du DC10 d’UTA

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Lecture pour les petits !

Un samedi par mois, rendez-vous au rayon jeunesse pour une lecture d’albums pour les enfants de 3 à 5 ans !

Prochain rendez-vous : samedi 6 décembre à 11 heures. Au programme : du rire et de la magie de Noël avec les albums de Camille Jourdy, Philippe Corentin et Vincent Pianina !

Gratuit et sans inscription.

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Bruno Latour / Pourquoi la critique est-elle à court de carburant ? / Météores / Rencontre

Rencontre avec Alice Mortiaux jeudi 27 novembre à 19h30.

Dans ce texte majeur de 2004, inédit en français, Bruno Latour s’inquiète de l’essoufflement de la critique : en se donnant pour tâche de déconstruire toutes les illusions, elle finit pour nourrir un état de scepticisme généralisé et renforcer ce qu’elle combat. Il propose de repeupler nos manières de penser la puissance des faits, tissés d’activités hétérogènes et d’intérêts pluriels. Un plaidoyer théorique essentiel à l’heure où les pouvoirs réactionnaires se réclament de la post-vérité. Didier Debaise explore la puissance politique de cette démarche conceptuelle, et Alice Mortiaux montre à quelles conditions l’activité critique peut se défaire de ses effets destructeurs au profit de nouvelles formes de rationalité.

Narratrice, artiste plasticienne et chercheuse, Alice Mortiaux termine actuellement une thèse en Arts et sciences de l’art entre l’Université Libre de Bruxelles et l’École de Recherche Graphique (Bruxelles). Ses recherches empruntent simultanément deux voies, celle de la philosophie et celle de la fiction, pour explorer un même réseau d’obsessions et de questions autour de ceux que B. Latour nomme les modernes : leurs affects, leurs perspectives, leurs territoires, la manière dont leurs abstractions les façonnent. Dans la partie philosophique de ses recherches, elle explore ces questions en utilisant principalement les outils de Bruno Latour et d’Isabelle Stengers, de Gilles Deleuze et du pragmatisme américain (W. James, J. Dewey). Dans la partie artistique, elle reprend ces problèmes dans leurs implications sensorielles et affectives, en passant par le dessin, l’écriture et le détournement d’archives pour composer un récit de fiction expérimental.

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Lina Benayada, Nour Bekkar, Toni Bo, Anouk Schavelzon, Nassera Tamer/Rencontre croisée autour du racisme et de la blanchité

Mercredi 26 novembre – 19h30

À l’invitation du Monte en l’air, Nour Bekkar propose un format inédit : quatre auteur·ices : Lina Benayada, Toni Bo, Anouk Schavelzon et Nassera Tamer, se réunissent pour lire des textes et échanger autour de la question :

« Comment la blanchité invisibilise-t-elle le racisme et produit-elle un décalage précoce ? »

À travers leurs textes de réference, travail et lectures, iels partageront leurs expériences et réflexions sur l’impact de la blanchité sur leur parcours et leur développement. Un moment d’écoute et de dialogue pour explorer l’affect, la mémoire et les effets subtils du racisme structurel.